Le président du Front populaire ivoirien (Fpi, opposition) Pascal Affi N’Guessan a affirmé lundi que ses adversaires internes qui attribuent des propos à l’ex-président Laurent Gbagbo, fondateur du Parti « ont leur propre agenda ».
« Si Gbagbo veut redevenir président du FPI il va nous le dire » (Affi)
« Ces propos qu’on prête à longueur de journée » à M. Gbagbo, « ce sont des gens qui parlent, qui ont leur propre agenda », a déclaré M. Affi face à la presse.
« Si Gbagbo a des intentions, s’il veut redevenir président du FPI il va nous le dire, personne ne sera son porte-parole, il n’y a pas d’intermédiaire entre lui et moi », a-t-il dit.
Mi septembre, selon des propos attribués à Laurent Gbagbo, l’ancien président avait dit assurer « pleinement la direction » de son parti, après le décès de son intérimaire Abou Drahamane Sangaré.
Il avait confié « la mise en œuvre des décisions, la gestion et l’administration du parti » à Assoa Adou, secrétaire général qui avait signé ce communiqué.
« Je ne peux pas l’incliner pour répondre aux propos d’un cadre qui n’a jamais été mon patron ni au FPI, ni au gouvernement », a réagi Pascal Affi N’Guessan.
Selon lui, le retour de l’ex-président, acquitté par la CPI, « va mettre fin à la crise » au sein du FPI et « conforter l’unité ».
Il a assuré que l’ex-première dame Simone Gbagbo, proche de la branche pro-Gbagbo du FPI et avec qui « il est en contact » à travers un groupe de contact « est dans de bonnes dispositions pour que le parti retrouve son unité ».
Les intentions de Simone Gbagbo « sont claires et sa disposition à aller à l’unité est évidente », a-t-il relevé.
Depuis 2014, le FPI est confronté à une crise interne. Deux camps divisés entre pro Affi N’Guessan (président reconnu par les autorités ivoiriennes) et pro feu M. Sangaré s’affrontent pour le contrôle du parti.