Le gouvernement burkinabè a confirmé l’enlèvement d’un expatrié canadien sur un site d’exploration minière à Tiabongou, dans le département de Mansila (province du Yagha, région du Sahel), a annoncé le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo, après une attaque, à l’issue d’un conseil des ministres mercredi à Ouagadougou.
Clément Sawadogo confirme l’enlèvement de l’expatrié canandien
« L’intéressé », Kirk Woodman, qui travaille pour l’entreprise canadienne Progress Minerals, « a été enlevé (sur) un site d’exploration minière« , après que les agents « ont été assaillis par une dizaine d’hommes en armes », a expliqué le ministre de la Sécurité Clément Sawadogo, face à la presse.
M. Sawadogo a assuré que le gouvernement a « mis en alerte tout (son) dispositif sécuritaire pour rechercher » M. Woodman, de même que tous ceux « qui ont fait l’objet d’enlèvement », ajoutant que « cet événement », le « 3e (du genre) en quatre mois, (…) afflige et préoccupe » les autorités burkinabè.
« Il est probable que les assaillants aient conduit l’otage dans la zone de Bakanou, localité située à la frontière avec le Niger », a indiqué le ministère de la Sécurité, rappelant que « plusieurs objets et du numéraire ont également été emportés » lors de l’attaque, dans une note.
Arrivé sur le site de Tiabongou le 10 janvier, Kirk Woodman a été rejoint mardi par les autres membres de l’équipe, « constituée essentiellement de nationaux ».
Depuis le 31 décembre 2018, l’état d’urgence a été décrété dans 14 provinces du Burkina dont toutes celles de la région du Sahel, afin d' »assurer avec sérénité et efficacité la lutte contre le terrorisme » auquel le Burkina fait face depuis trois ans.