Le Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI), un petit parti politique proche du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro a demandé samedi l’annulation du mandat d’arrêt lancé contre son premier vice-président et porte-parole, le député Alain Lobognon.
Le MVCI exige le retrait du mandat d’arrêt lancé contre Lobognon
« Le MVCI demande au procureur de la République Richard Adou d’annuler purement et simplement le mandat d’arrêt lancé contre le député Alain Lobognon« , indique une note signée de son président Félicien Sekongo.
Le mouvement a appelé l’Assemblée nationale « à se saisir de cette affaire et user de tous ses pouvoirs pour mettre définitivement fin aux harcèlements devenus trop fréquents contre les députés ».
Vendredi, le procureur a « instruit la gendarmerie à l’effet d’appréhender » M.Lobognon pour « divulgation de fausses nouvelles et incitation à la violence », dans l’affaire Jacques Ehouo.
Il avait annoncé sur les réseaux sociaux que le procureur avait ordonné l’arrestation de son collègue Jacques Ehouo, poursuivi pour « détournement de deniers publics, faux et usage de faux, blanchiment d’argent » alors que le nouveau maire élu du Plateau n’avait pas encore été inculpé.
Pour Richard Adou, « cette fausse nouvelle abondamment reprise » par des internautes et organes de presse « a créé l’émoi, engendré des manifestations et autres appels à la violence heureusement jugulés par les forces de l’ordre ».
Selon M.Sekongo, « ce spectacle désolant, offert par le procureur, confirme « l’inexistence de l’Etat de droit « , car son argument « n’est pas juridiquement fondé ».
Vendredi, le député de Fresco (Sud-ouest ivoirien) Alain Lobognon, a assuré qu’il se présentera devant la brigade de gendarmerie « pour prouver » qu’il n’est « nullement responsable des faits qui lui (sont) reprochés »