La ville de Bambari a connu une nuit d’horreur ce mercredi avec une attaque d’un groupe armé. Les éléments armés de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) du chef rebelle Ali Ndarassa ont attaqué cette localité située au centre du pays toute la nuit de mercredi et une bonne partie de la matinée de ce jeudi à l’aide d’armes lourdes et automatiques pour empêcher les manifestations de la Journée mondiale de l’alimentation devant être célébrée en différé les 10 et 11 janvier 2019.
Bambari pris en otage par les rebelles de l’UPC
Les délégués venus de Bangui et des autres préfectures centrafricaines pour prendre part aux manifestations de la Journée mondiale de l’alimentation à Bambari ont immédiatement rebroussé chemin, craignant d’être les victimes innocentes des affrontements. Le ministre de la Communication et des Médias, Ange-Maxime Kazagui, a en effet décidé, au nom du gouvernement, de la suspension des manifestations de Bambari.
Il a par ailleurs demandé à la MINUSCA d’agir conformément à son mandat visant la protection des populations civiles. Cependant, le porte-parole de la mission onusienne, Vladimir Monteiro, considère que la tension à Bambari ne concerne que quelques endroits, ajoutant des Casques bleus et des Forces armées centrafricaines seraient en train de patrouiller dans la ville.
Deux policiers ont été tués et un autre a été blessé au cours des affrontements entre rebelles et forces loyalistes. Des sources sur place indiquent également un bilan de 10 morts.
Entre 2013 et 2016, les groupes armés avaient fait de Bambari leur capitale régionale, dans la perspective d’une partition. Seulement, cette ville tient à cœur le gouvernement centrafricain et la MINUSCA, qui veulent en faire une référence en matière du rétablissement de l’autorité de l’Etat, une ville exemplaire sans armes et sans groupes armés.
A noter que le Président Faustin-Archange Touadéra était annoncé pour prendre part à ces manifestations.