Le président de l’une des branches du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’guessan, a affirmé mercredi avoir rencontré en tête-à-tête à Daoukro (centre) le patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-mouvance présidentielle) Henri Konan Bédié pour lui exprimer sa “solidarité’’ face à “la volonté’’ du chef de l’Etat Alassane Ouattara “de démolir’’ le PDCI.
Pascal Affi N’Guessan apporte son soutien à Bédié
“Nous sommes venus lui manifester notre solidarité dans les moments difficiles que le PDCI traverse à travers la volonté affichée du président Ouattara et son régime de démolir ce parti’’, a déclaré face à des journalistes, M. Affi N’guessan, à l’issue de la rencontre.
Selon l’ancien Premier ministre, aux côtés duquel se tenaient quelques uns de ses collaborateurs dont la secrétaire générale Agnès Monnet, “à travers les agressions multiples auxquelles le PDCI est confronté, c’est l’ensemble d la démocratie ivoirienne qui est menacée’’.
“C’est une situation qui nous interpelle’’, a-t-il assuré, rappelant sa volonté d’intégrer avec la branche du FPI qu’il dirige, la nouvelle plateforme politique voulue par M. Konan Bédié, après son retrait du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir conduite par le Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel).
Pour lui, cette plateforme pourrait être un “cadre de rassemblement pour résister contre dictature rampante’’ qui a cours en Côte d’Ivoire.
Lundi, le secrétaire général de l’autre branche, Assoa Adou avait dévoilé, lors d’un point de presse, des orientations au parti attribuées à l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, détenu à la Cour pénale internationale (CPI) et fondateur du FPI.
M. Gbagbo “met le parti en mission auprès de tous les acteurs de la vie politique et de la société civile sans exception en vue d’une grande mobilisation pour construire ensemble les bases de la vraie réconciliation entre les fils et les filles de la Côte d’Ivoire’’, avait-il affirmé.
L’ancien président, en attente d’une décision de la CPI sur une éventuelle liberté provisoire, demande au FPI, selon Assoa Adou, “d’approcher les partis politiques de gauche pour renforcer et s’approprier davantage la problématique de la réconciliation nationale’’.
“Ce n’est pas seulement l’idéologie de gauche qui est menacée, c’est la nation ivoirienne qui est en danger. C’est la démocratie qui est menacée (…) On doit par conséquent se rassembler quelque soit notre idéologie’’, a réagi M. Affi N’guessan.