La situation est actuellement très confuse à Libreville, où des militaires se sont emparés de la radio nationale pour demander le départ d’Ali Bongo Ondimba. Pour ces insurgés, le président gabonais n’est plus à mesure de diriger le pays.
Le pouvoir d’Ali Bongo menacé par des militaires
Ali Bongo Ondimba est dans une situation des plus inconfortables ces derniers temps. Après une crise d’AVC qui l’avait plongé dans un profond coma à Riyad, fin octobre, le président gabonais se trouve en convalescence au Maroc. Mais plutôt que de rassurer ses compatriotes, son message de Nouvel An à la Nation a fait monter la tension d’un cran.
Des militaires gabonais ont en effet fait mouvement, très tôt ce lundi matin, vers la radio nationale qui est tombée sans résistance sous leur contrôle. L’on entendait par ailleurs des tirs sporadiques dans ce périmètre sous leur contrôle. A la tête de ces insurgés, le lieutenant Ondo Obiang Kelly de la Garde républicaine a lu un communiqué dans lequel il annonçait la mise en place d’un « conseil national de la restauration » dans les heures à venir.
L’officier de l’armée gabonaise a par ailleurs appelé certaines personnalités gabonaises, notamment des hauts gradés, des syndicalistes, des membres de la société civile et du clergé, ainsi que des leaders de jeunesse de l’opposition a une rencontre à l’Assemblée nationale afin de faire partie du « Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) ».
Le président du MPJFDS indiquait, pour justifier son putsch que « le message du chef de la nation visant à clore le débat sur sa santé a plutôt renforcé les doutes sur sa capacité à assumer la fonction de président de la République », ajoutant que le locataire du Palais du bord de mer est « malade et dépourvu de plusieurs de ses facultés physiques et mentales ».
Mais selon une information dernière minute donnée par le porte-parole du gouvernement, la tentative de putsch a été maîtrisée, et les putschistes ont été mis aux arrêts. N’empêche que la situation reste encore tendu et confuse dans la capitale gabonaise.
Le communiqué des putschises passé en boucle à la radio