Les enseignants réunis au sein de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) du Burkina ont maintenu leurs mots d’ordre de grève, lancés depuis début décembre, après une rencontre vendredi à Ouagadougou avec le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et des membres du gouvernement.
Les enseignants, toujours mécontent continuent leur grève
« Des engagements ont été pris » afin de « renouer le dialogue dès la semaine prochaine » entre le gouvernement et la CNSE, a déclaré le coordonnateur national Bonaventure Bélem, à l’issue de l’entrevue, face à la presse.
M. Bélem a précisé que les mots d’ordre de grève « sont toujours en cours », mais « la qualité » des prochains débats pourra « déterminer les nouvelles directions qu’il y a à prendre ».
Mi-décembre la CNSE a durci son mot d’ordre lancé en début de mois, passant de la suspension des évaluations au non traitement des dossiers d’examen et concours du primaire au secondaire entre autres, pour « exiger un traitement diligent du protocole » d’accord signé en janvier avec le gouvernement.
La Coordination a également évoqué « l’arrêt du traitement et la transmission du courrier (données statistiques, rapports trimestriels) (et) le non traitement des dossiers d’examen et concours au primaire, au post primaire et au secondaire (constitution, traitement et réception des dossiers du CEP, Entrée en sixième, BEPC, BEP, CAP, Entrée en seconde ou en BEP, Baccalauréat) ».
Cette rencontre intervient après l’appel du président Rock Marc Christian Kaboré à une « trêve » sociale face à la « multiplication des revendications syndicales », lors du traditionnel discours du chef de l’Etat à l’occasion du Nouvel an.
Dans son discours, M. Kaboré a dit avoir instruit le Premier ministre Paul Kaba Thiéba d’engager des « discussions » avec les partenaires sociaux, afin de leur « apporter des réponses (…) dans les limites des possibilités ».
M. Thiéba a rencontré jeudi les transporteurs qui ont décidé de « reconsidérer » leur mot d’ordre relatif à l’augmentation des tarifs et un « arrêt d’exploitation de 72h sur tous les axes routiers » à parti de lundi, jugeant « fructueux » les échanges avec le gouvernement.