Le premier vice-président de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC) Chryzogone Zougmoré, a affirmé mercredi qu’une trêve sociale « ne se décrète pas », en réaction à l’appel du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans son discours pour le Nouvel an, réclamant des « actions fortes » du gouvernement en faveur des partenaires sociaux.
Chrysogone Zougmoré réclame des « actions fortes » qu’une trêve
Lors du traditionnel discours du chef de l’Etat à l’occasion du Nouvel an, M. Kaboré a appelé à une « trêve » face à la « multiplication des revendications syndicales » et demandé au gouvernement d’engager des « discussions » avec les partenaires sociaux, afin de leur « apporter des réponses (…) dans les limites des possibilités ».
« Une trêve sociale ne se décrète pas (mais) se fait », a dit M. Zougmoré, estimant « qu’il faut que le gouvernement entreprenne des actions fortes » en faveur des syndicats pour que cette trêve soit effective.
Il a souhaité dans cette optique que le gouvernement respecte ses engagements pris auprès de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), qui a suspendu depuis début décembre les évaluations scolaires entre autres, afin d’ »exiger un traitement diligent » de l’accord signé avec le gouvernement pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Regrettant que la question de l’augmentation de 75 FCF sur les prix du carburant n’ait pas été abordée, Chryzogone Zougmoré a estimé que le discours de Roch Kaboré n’a « rien de particulier » par rapport à celui de l’an dernier.