Trente-trois personnes ont été tuées mardi, jour de l’an, dans le village peul de Khoul Hogo, à 117 km de la ville de Bankass, dans la région de Mopti, au Centre du Mali, dans une attaque attribuée à des chasseurs traditionnels Dozos d’ethnie Dogon, a dit à la presse, Karim Keita, le fils du chef d’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), en visite dans la région.
Des individus assassinés au centre du Mali
« Les assaillants, habillés en tenue de chasseurs traditionnels Dozos ont attaqué le village de Khoul Hogo aux environs de 05H00 (GMT et locale) mardi, où ils ont incendié plusieurs habitations », selon plusieurs témoignages relayés par Karim Keita, par ailleurs député et président de la commission Défense de l’Assemblée nationale malienne.
Lundi, dans son discours de nouvel an à la nation, IBK a dénoncé « les conflits intercommunautaires, corollaire de l’insécurité (qui) constituent » selon lui « une menace plus sérieuse pour la cohésion des régions » Centre et Nord du Mali.
« Si zéro insécurité est impossible, il n’y a aucun doute que « le terrorisme dans notre pas sera vaincu (parce que) confronté au rouleau compresseur de sécurité mis en place » par les troupes nationales et étrangères.
Pour atteindre cet objectif, le président malien a demandé « l’union » de tous ses compatriotes, rappelant que « les conflits intercommunautaires » plombent « les avancées contre les forces ennemies ».
A la mi-décembre 2018, 47 civils, membres de la communauté Idaksahak (Touareg) ont été « exécutés à Tinabaw et Tabangout-Tissalatatene », près de Ménaka (Nord-Est), « par des bandits armés venus sur 20 motos ».
Depuis le coup d’Etat de 2012 au Mali et l’occupation djihadiste dans la moitié Nord du pays, « la situation sécuritaire reste préoccupante », selon plusieurs experts, ONG et organismes internationaux intervenant dans la Centre et le Nord.