Le Président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi le début des consultations avec la classe politique et la société civile, pour la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, “dès janvier 2019’’.
Alassane Ouattara rassure d’entamer la reforme de la CEI dès janvier 2019
“J’ai instruit le Premier Ministre à l’effet d’inviter dès le mois de janvier 2019, les responsables des Partis politiques à se joindre au Gouvernement en vue du réexamen de la composition de la Commission Electorale Indépendante’’, a déclaré M. Ouattara, dans son discours des vœux de nouvel an, retransmis à la télévision nationale (RTI).
“J’exhorte tous les acteurs, y compris la Société civile, à participer activement à ces rencontres. Je souhaite que les échanges et contributions se fassent conformément à notre tradition de dialogue, d’ouverture et de respect afin de renforcer la confiance dans ce maillon essentiel du processus électoral’’, a-t-il poursuivi.
Toutefois, la nouvelle composition de la Commission Électorale Indépendante, pour prendre en compte les recommandations de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples, sera effective pour les élections de 2020.
Le chef de l’Etat a également rappelé que la reforme de la CEI, réclamée depuis quelques années par l’opposition, rejointe il y a peu par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-mouvance présidentielle) “sera effective pour les élections de 2020’’.
La CEI compte actuellement quatre membres de la mouvance présidentielle, quatre de l’opposition, quatre de la société civile et cinq au titre des institutions de la République.
Ces derniers étant nommés par l’exécutif – notamment la présidence – pour le représenter, sont considérés comme politiquement inféodés à la mouvance présidentielle.
Autre sujet au centre du débat, le maintien du diplomate Youssouf Bakayoko à la tête de la CEI. Issu du PDCI, celui-ci avait été nommé à ce poste par l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, en février 2010, pour un mandat de six ans, théoriquement non renouvelable.
Dans son discours, M. Ouattara, est revenu sur les violences qui ont émaillé les récentes élections municipales et régionales dans certaines localités.
Tout en déplorant ces violences, il a annoncé “des poursuites contre les auteurs et les commanditaires’’.