La Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) annonce une rencontre avec le gouvernement dans quelques jours » afin de le « contraindre à réunir » les actionnaires de la société de téléphonie, Nexttel, filiale au Cameroun de l’entreprise de télécommunications vietnamienne Viettel Mobile et premier opérateur à déployer la technologie 3G dans le pays, en proie à une crise, pour un dialogue.
Rencontre annoncée entre actionnaires de Nexttel et consommateurs
« Nous sommes arrivés à une phase où d’ici quelques jours, nous allons rencontrer le gouvernement pour discuter et le contraindre par le dialogue à réunir les deux parties pour que les textes en vigueur soient respectés », a dit le président de la LLC, Delor Kamgaing, dans un entretien.
Le groupe vietnamien Viettel Global Investment Jsc qui détient 70% des actions et la société Bestcam, de l’homme d’affaires camerounais Ahmadou Baba Dan Poullo sont en désaccord depuis plusieurs mois.
La partie vietnamienne accuse Dan Poullo de vouloir « arracher par la force » ses « investissements », tandis que Dan Pullo accuse ses associés « d’espionnage et de chasse au personnel camerounais. »
Dans une correspondance adressée le 10 septembre au président camerounais Paul Biya, le directeur général de Viettel Global, Do Manh Hung dénonçait « la modification par voie de justice des règles de gestion de l’entreprise, l’utilisation des services diplomatiques à des fins de trafic d’influence et le refus de se livrer à la discussion. »
Le 3 décembre, le groupement de défense des droits des consommateurs, avait demandé au gouvernement de prendre ses responsabilités, pour mettre fin à cette crise au sein de l’entreprise, en contraignant les investisseurs vietnamiens à respecter la réglementation en vigueur au Cameroun. »
« Nous n’avons aucun parti pris », a ajouté Kamgaing, souhaitant que les
« Vietnamiens gèrent la société collégialement avec leur partenaire camerounais.
« Troisième opérateur derrière MTN Cameroon et Orange Cameroun, Nexttel Cameroon compte environ cinq millions d’abonnés, après quatre ans d’activité.
