Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Albert Mabri Toikeusse, a assuré samedi que la dissolution des formations politiques de la mouvance présidentielle au sein d’un parti unique, tel que voulu par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, n’était « pas à l’ordre du jour » du prochain congrès du la coalition RHDP au pouvoir.
Mabri écarte la question de la dissolution de son parti après la miuse en place du RHDP
“Le congrès du RHDP n’a pas à son ordre du jour, la dissolution des partis membres du RHDP’’, a affirmé M. Mabri Toikeusse, face à des journalistes, à l’issue d’un bureau politique de son parti dans un hôtel à Abidjan.
Cette réunion était scrutée par de nombreux observateurs de la vie politique en Côte d’Ivoire qui attendaient de connaitre la position officielle de l’UDPCI sur le projet de dissolution des partis de la mouvance présidentielle au sein d’une formation unique : le RHDP unifié dont le congrès constitutif est prévu le 26 janvier.
Alors que les autres dirigeants du RHDP, présidé par M. Ouattara, parlent de la disparition de toutes les formations affiliées à la grande coalition des Houphouëtistes dès la naissance du parti unifié, l’UDPCI semble prôner le contraire.
“Je voudrais faire une précision de taille. Aucun parti ou mouvement politique ne disparaitra après le 26 janvier 2019. Par conséquent, l’UDPCI ne disparaitra pas. Nous optons pour la stabilité sans jamais renoncer à notre ambition de voir notre président, Mabri, accéder à la magistrature suprême de ce pays’’, avait ainsi indiqué le porte-parole du parti, Mamadou Dely, dans une interview accordée au quotidien “Générations nouvelles’’ le 10 décembre.
Jeudi, lors d’une conférence de presse, le Réseau des élèves et étudiants vision Mabri (REEV-MABRI), un groupe de soutien au président de l’UDPCI, avait émis des réserves sur ce projet.
“Notre mouvement préconise un parti politique unifié RHDP dans le sens d’un regroupement politique et non un regroupement de partis dissous. Pour notre Réseau, aucun parti n’acceptera de disparaître si facilement (…) Nous tenons trop à l’UDPCI pour accepter sa mort après le 26 janvier’’, avait déclaré le secrétaire national de ce réseau, Ali Doumbia.
Interrogé sur cette sortie de ce mouvement proche de lui, M. Mabri Toikeusse, sans l’endosser ou la rejeter, a expliqué que la “place’’ de l’UDPCI “est bien au RHDP’’, ajoutant que son parti devrait “être au congrès constitutif du 26 janvier’’.