Trois militaires écroués pour leur implication présumée dans la crise postélectorale viennent de recouvrer la liberté. Serait-ce le signe annonciateur de la libération des autres éléments des FDS dont l’opposition ne cesse de réclamer l’élargissement ?
Les militaires Dogbo Blé, Séka Séka et autres toujours en prison
Le 6 août 2018, le Président Alassane Ouattara a pris une ordonnance d’amnistie en faveur d’environ 800 personnes poursuivies dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011. Bénéficiaires de cette mesure présidentielle, l’ancienne première dame Simone Gbagbo, l’ancien ministre de la Défense Moïse Lida Kouassi, et plusieurs barons de l’ancien régime avaient été libérés. Cependant, ces opposants ont également réclamé une mesure similaire pour les militaires qui n’avaient pas été pris en compte par cette amnistie du Chef de l’Etat.
En effet, plusieurs anciens éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui ont défendu le pouvoir de Laurent Gbagbo, notamment Dogbo Blé Brunot, Séka Anselme dit Séka Séka, Abéhi Jean Noël et bien d’autres, continuent de croupir dans les geôles ivoiriennes.
Mais les lignes semblent quelque peu bouger, car trois sous-officiers ex-FDS viennent d’être acquittés. Le MDL Guibé Jean Jacques Gozé, le sergent Tohoui Henri Duval et le caporal Hermann Zaclé, détenus à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) depuis la fin de la crise postélectorale (2011) ont été présentés au procureur, ce mercredi. Celui-ci a aussitôt ordonné leur mise en liberté sans autre forme de procès.
A noter que les Ivoiriens aspirent à la réconciliation. Aussi, loin de faire l’apologie de l’impunité, la libération de tous les prisonniers liés à la crise militaro-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire pourrait favoriser un climat apaisé dans le paysage politique ivoirien. En témoigne la liesse populaire qui avait suivi l’annonce de la libération provisoire de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, le vendredi 14 décembre dernier.