Au Centre du Mali, plus de 200 civils ont été tués entre janvier et novembre 2018 dans plusieurs attaques perpétrées par des Dozos, dans des régions de Mopti et Ségou, selon une enquête conjointe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), publiée mardi.
Le Centre du Mali est depuis quelques mois dans une insécurité préoccupante
Quelques « 209 personnes, dont 13 enfants et sept femmes ont été tuées, entre janvier et novembre 2018 dans 60 attaques menées par des Dozos contre des villages habités majoritairement par des peulhs, dans des régions de Mopti et de Ségou », a indiqué la MINUSMA.
Ces attaques ont également occasionné la disparition de 13 personnes, dont 4 enfants, et provoqué le déplacement forcé d’au moins 3.000 personnes, selon la MINUSMA et le HCDH.
Ces deux organisations onusiennes ont dit être « préoccupées par les cas de violations graves et d’abus des droits de l’Homme à l’encontre des populations civiles dans le Centre du Mali« , et demandé que « la lumière soit faite sur les crimes et que les auteurs répondent (de leurs actes) devant la justice ».
« Ce rapport met un accent sur la situation des droits de l’homme dans le Centre du Mali, laquelle est de plus en plus préoccupante depuis début 2018 », s’est inquiété le chef de la MINUSMA, Mahamat Annadif, qui a « encouragé les autorités maliennes à s’assurer que les enquêtes judiciaires en cours puissent s’effectuer dans les meilleurs délais et en toute impartialité et indépendance, avec pour objectif la protection des populations civiles ».
Assurant de sa disponibilité à « apporter son assistance aux autorités maliennes », la MINUSMA a prévenu que « les incidents qui se déroulent dans les régions du Centre sont susceptibles d’avoir un impact direct sur la protection des civils au Mali ».
Depuis quelques mois, l’insécurité, les exactions et les violations des droits Humains sur les populations du Centre du Mali font l’objet de plusieurs rapports et dénonciations d’experts et d’organisations de défenses des droits Humains.