Le maire sortant de Grand-Bassam, Georges Ezaley, déclaré perdant à l’issue des municipales de dimanche, a dénoncé lundi « des violences ciblées » et « résultats incomplets amputés des voix des urnes saccagées » lors du vote, à une conférence de presse.
Georges Ezaley s’oppose aux résultas du scrutin
« Je ne suis pas mauvais perdant, je reconnais les résultats compilés, mais (ils sont) incomplets », a déclaré M. Ezaley.
Selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI), le maire sortant, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) a obtenu 45,72% contre 51,91% pour son challenger Jean-Louis Moulot du du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir).
Pour lui, la Cei a ignoré « les voix des bureaux vote délibérément saccagés », évoquant « des violences ciblées ».
Il a accusé « des commandos armés » d’avoir saccagé, « cassé » des urnes et « brulé » des bulletins dans « 15 bureaux de vote », représentant plus de 6.000 votants parmi lesquels il avait obtenu « 2.025 voix » lors du scrutin du 13 octobre invalidé par la Cour suprême.
« Tout ceci a été fait dans des zones qui nous sont favorables », a déploré Georges Ezaley, jugeant cela « inadmissible ».
Le 30 novembre, la Cour suprême avait annoncé l’invalidation du vote du 13 octobre, à l’issue duquel la CEI avait proclamé la victoire de M. Moulot.
Des violences avaient éclaté à Grand-Bassam après l’annonce de la victoire de M. Moulot, faisant « une trentaine de blessés », selon un bilan du maire sortant.