Le président de l’Union pour la République et la démocratie (URD, parti d’opposition) au Mali, Soumaila Cissé, dénonçant les « dérives du pouvoir », a affirmé que « ni les arrestations, les brutalités policières et les menaces ne (lui) feront pas accepter l’inacceptable ».
La police empêche une manifestation de l’opposition conduite par Soumaila Cissé
Samedi, la police malienne a empêché à Bamako une nouvelle manifestation de l’opposition contre la réorganisation territoriale, après celle du 8 décembre qui a été dispersée à coup de gaz lacrymogène où au moins trois personnes ont été tabassées et interpellées, à la place de la liberté.
« Ni les arrestations, ni les détentions arbitraires, ni les violences et autres brutalités policières d’un autre âge, ni la censure honteuse de notre télévision nationale, ni les menaces de toutes sortes ne nous feront accepter l’inacceptable », a martelé Soumaila Cissé, dans un discours, à la 9e Conférence nationale de URD au palais des sports de Bamako.
Poursuivant, le président de URD a regretté que « le peuple malien, en quête de dignité et de liberté, organisant des grèves et manifestations » s’oppose à « une répression brutale de la part d’un pouvoir frileux et fatigué qui voit l’ennemi partout ».
« Le peuple malien saura toujours défendre et restaurer sa dignité et sa souveraineté bafouées », a indiqué le leader de l’opposition, pour qui « le Mali s’enfonce chaque jour davantage dans une crise multiforme sans aucune perspective de sortie ».
Depuis près d’un mois, les autorités maliennes ont pris un arrêté interdisant toutes manifestations publiques à Bamako, évoquant « l’état d’urgence en vigueur dans le pays et les menaces de représailles terroristes ».