La tension est montée d’un cran, ce lundi 10 décembre, dans le centre du pays. Les ex-combattants démobilisés ont manifesté au corridor de Bouaké, réclamant 20 millions de FCFA aux autorités ivoiriennes.
La menace des ex-combattants démobilisés toujours persistante
Alors que l’on croyait le dossier définitivement clos, que la capitale du Gbêkê a été réveillée par une manifestation des ex-combattants démobilisés. Epicentre de toutes les contestations militaires ces dernières années, Bouaké a en effet connu une ambiance particulière, ce lundi. D’anciens rebelles ont pris d’assaut le corridor de l’ancien fief de la rébellion des Forces nouvelles (FN) pour réclamer leur prime Ecomog.
Plus de 8400 anciens rebelles intégrés à l’armée ivoirienne avaient perçu 12 millions de FCFA du gouvernement ivoirien à la suite d’une vague de mutineries, en janvier et mai 2017. Leurs anciens frères d’armes qui ont été reversés dans la vie civile exigent donc un traitement similaire.
Et pourtant, dans le cadre du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), ces 6877 éléments dans la Cellule 39 avaient perçu chacun la somme de 800.000 FCFA. Mais jugeant cette somme dérisoire, ils exigent désormais qu’on leur verse jusqu’à 20 millions de FCFA pour « service rendu à la Nation« .
Cependant, leur mouvement de ce jour a été étouffé dans l’œuf par un déploiement impressionnant de forces de l’ordre sur les lieux. L’on apprend par ailleurs que des tractations sont en cours pour trouver une issue définitive à cette situation. Une délégation de ces éléments de la Cellule 39 a été reçue à la gendarmerie en vue d’apaiser cette tension.
Les autorités ivoiriennes, en l’occurrence le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, suivent de près cette situation.