Le président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), maître Moctar Mariko, a annoncé lundi la tenue d’une manifestation mardi à Bamako, contre l’adoption de la loi d’entente nationale, avant son adoption le 13 décembre par l’Assemblée nationale estimant qu’ »elle fera la promotion de l’impunité » au Mali.
L’ AMDH projette une marche mardi avec les femmes et les enfants
« Nous prévoyons faire un sit-in où une marche, en fonction de la présentation de la situation sur le terrain », a déclaré M. Mariko à ALERTE INFO, affirmant que « la mesure d’interdiction des rassemblements publics à Bamako, prise (vendredi) par le gouverneur de la capitale n’est pas légale ».
Vendredi, le gouverneur de Bamako, évoquant l’état d’urgence instauré en 2017 au Mali et en vigueur jusqu’en 2019, a pris un décret interdisant toutes manifestation publique dans la capitale malienne.
« Nous allons rencontrer le gouverneur aujourd’hui lundi, pour essayer de dialoguer avec lui et trouver un consensus qui serait bien pour nous tous », a indiqué le président de l’ AMDH, précisant que « les organisations de défense des droits de l’Homme n’ont pas les mêmes objectifs que les hommes politiques ».
Dans l’application de cette interdiction de manifester dans les rues de Bamoko, une marche annoncée de l’opposition malienne a été dispersée samedi par la police et plusieurs personnes interpellées.
« Nous manifesterons avec les femmes et les enfants, victimes du conflit malien », a expliquant Moctar Mariko, espérant que « les autorités maliennes, toutes issues du mouvement de la société civile de 1991, donc des républicains, autoriseront cette manifestation ».
Début novembre, lors d’une conférence de presse, 47 organisations maliennes de défense des droits de l’homme ont marqué leur opposition « au projet de loi d’entente nationale », devant favoriser la paix au Mali en épongeant les crimes liés à la crise de 2012, estimant que « le texte fait la promotion de l’impunité ».