Alors que le RHDP unifié prépare activement son congrès constitutif, l’un des partis composant la coalition au pouvoir vient d’émettre un son discordant. Par la voix de son SGA, l’UDPCI vient d’annoncer qu’il ne disparaîtra pas après la mise en place effective du Parti unifié.
Le RHDP unifié à l’épreuve de la survie des partis adhérents
Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) unifié est visiblement en train de chercher ses marques. Après l’Assemblée générale constitutive qui s’est tenue au Sofitel Hôtel Ivoire, le 16 juillet dernier, cette coalition qui soutient le Président Alassane Ouattara est en passe d’être portée sur les fonts baptismaux à travers un Congrès constitutif qui se tiendra le 26 janvier 2019, au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Cependant, l’on entend d’ores et déjà des opinions discordantes entre les membres de cette plateforme politique. Adama Bictogo, PCO de ce congrès, avait en effet indiqué que tous les partis politiques adhérents disparaîtront à la suite de ces assises pour laisser place à l’unique et seule entité politique dénommé RHDP unifié.
Ce n’est pourtant pas la position de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI). Mamadou Dely, Secrétaire général adjoint du parti créé par feu le Général Robert Guéi, a clairement annoncé ce qui se trame au sein de ce parti, notamment l’ambition soutenue par les militants de faire de leur leader Albert Toikeusse Mabri, président de la République de Côte d’Ivoire.
« Je voudrais faire une précision de taille. Aucun parti ou mouvement politique ne disparaitra après le 26 janvier 2019. Par conséquent, l’UDPCI ne disparaitra pas. Nous optons pour la stabilité sans jamais renoncer à notre ambition de voir notre président, Mabri, accéder à la magistrature suprême de ce pays », s’est voulu formel l’ancien président du groupe parlementaire UDPCI.
Après le retrait d’Henri Konan Bédié, président du PDCI, de tout processus de mise en place du RHDP unifié, voici une autre prise de position qui pourrait mettre à mal la création de cette nouvelle entité politique.
Rappelons à toutes fins utiles que le ministre Albert Toikeusse Mabri, président de l’UDPCI, avait été éjecté du gouvernement en novembre 2016, suite à des dissensions relatives aux élections législatives avec le président Ouattara. Cette autre sortie de son proche collaborateur annonce-t-elle une rupture au sein de la majorité présidentielle ?
Bien malin qui pourrait faire le juste pronostic.