Le maire sortant de Grand-Bassam, Georges Ezaley, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à l’élection municipale partielle, s’est dit samedi confiant pour sa victoire à l’issue du vote prévu le 16 décembre et a qualifié d’“insulte’’ les récents propos du porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), Mamadou Touré, l’accusant d’être “mauvais perdant’’.
Ezaley regerette le « insultes’ de Mamadou Touré
“Nous avons gagné les élections du 13 octobre et vous avez été braqués (…) On compte sur vous pour rétablir la vérité et la justice le 16 décembre prochain’’, a affirmé M. Ezaley, au lancement de sa campagne devant plusieurs centaines de ses partisans rassemblés.
Intervenant après une série d’allocutions notamment celles du maire élu de la localité voisine de Bonoua et de l’ex-ministre de l’environnement Allah Kouadio Remi, cadres du PDCI et venus lui apporter leur soutien, M. Ezaley a d’abord souligné les qualités de la liste qu’il conduit, la jugeant “équilibrée’’.
Le 30 novembre, la Cour suprême avait annoncé l’invalidation du vote du 13 octobre, à l’issue duquel la Commission électorale indépendante (CEI) avait proclamé la victoire de Jean-Louis Moulot, du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir).
Le maire sortant avait contesté ces résultats, accusé la CEI de les avoir inversé en faveur de son adversaire et saisi la Cour suprême.
S’inspirant des saintes écritures, M. Ezaley estime que ce duel ressemble à celui de David et Goliath.
“Je suis David et lui Goliath’’, a-t-il précisé, assurant que “tout Bassam sera sous surveillance le 16 octobre’’ et des “observateurs’’ y seront déployés.
A ses partisans, l’édile de Bassam a demandé de sortir “massivement’’ pour accorder leurs suffrages à Adama Kamagaté, son directeur de campagne adjoint (inculpé le 31 octobre par la justice ivoirienne) et par ricochet à voter pour lui.
Plusieurs chefs d’accusation de troubles à l’ordre public, de vol, meurtre, pillage, incendie, de séquestration et de destruction volontaire de biens d’autrui et de biens physiques, ont été retenus, le 31 octobre, contre Adama Kamagaté. Cet enseignant de lycée, avait été arrêté, la veille à son domicile, et conduit sous forte escorte, à la préfecture de police d’Abidjan.
“Au moment où je vous parle, il est encore en prison de façon injuste’’, a-t-il indiqué, avant de réagir aux récents propos du ministre Mamadou Touré, l’accusant d’être “mauvais perdant’’ et d’avoir produit de faux procès verbaux de vote.
“C’est une insulte. Je n’ai jamais été un tricheur (…) Si les juges ont décidé qu’on reprenne le vote, c’est que j’ai raison’’, a-t-il conclu.