L’Union européenne (UE) a annoncé jeudi un nouveau financement de 82 milliards de FCFA, pour renforcer son soutien au développement des pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Burkina, Niger), lors de la Conférence de coordination des partenaires et des bailleurs du G5 Sahel ouvert à Nouakchott, dans la capitale mauritanienne.
Le G5 sahel reçoit un soutien financier de l’UE
Cette nouvelle contribution de l’UE « sera mobilisée pour de nouvelles actions à impact rapide et répondant aux priorités établies par les Etats membres du G5 Sahel pour renforcer le développement et la sécurité », a indiqué l’organisation qui a scindé l’enveloppe en deux.
Une première tranche de 46 milliards de FCFA sur les 82 milliards de FCFA « sera dégagée, en vue de renforcer les conditions de vie des populations dans les espaces transfrontaliers », a expliqué l’UE, précisant que ce fonds devra servir à « l’amélioration de la qualité des services de base et au renforcement de la résilience ».
La seconde tranche de 36 milliards de FCFA sera investie « dans le renforcement des capacités des institutions des pays du G5 Sahel en matière de justice, de sécurité et de défense des droits de l’homme, ainsi qu’à lutter contre le trafic d’êtres humains et à améliorer la représentation de la jeunesse dans le débat public », a affirmé l’Union européenne.
« Avec ce fonds additionnel de l’UE, l’accent sera mis sur des projets de développement dans les zones les plus fragiles, avec un impact immédiat sur les conditions de vie des populations locales », a insisté le commissaire européen pour la coopération internationale et le développement, Neven Mimica, lors de la conférence de Nouakchott.
Au total, la coopération au développement de l’Union européenne et ses Etats membres avec les pays du G5 Sahel s’élève à 5.247 milliards de FCFA sur la période 2014-2020.
Après le coup d’Etat de 2012 au Mali et l’installation des djihadistes dans le Sahel, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont créé le groupe de pays du G5 Sahel en 2014, pour favoriser une coopération plus étroite et relever les défis régionaux majeurs auxquels ils devaient faire face, notamment la pauvreté, le terrorisme et le trafic d’êtres humains.
Plusieurs projets, dont une Force armée conjointe ont été lancés par les pays membres du G5 Sahel, mais non encore effectifs sur le terrain, faute de financement.
Mercredi, le chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, président en exercice du G5 sahel a sollicité une contribution annuelle de 13 milliards de FCFA de chaque pays membre, pour le financement de l’organisation, estimant que « les promesses » faites par certains pays à ce sujet, « tardent à se concrétiser ».