La Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 a été retirée vendredi au Cameroun à sept mois de la compétition, en raison du retard enregistré dans la réalisation des infrastructures, a confirmé vendredi soir à Accra soir la confédération africaine de football (CAF).
La CAF annule la CAN 2019 au Cameroun
« La CAF a décidé que la prochaine édition de la CAN 2019 ne peut se tenir au Cameroun », indique le communiqué, publié à l’issue de la réunion extraordinaire du comité exécutif., évoquant « l’écart existant entre les exigences et obligations du Cahier des charges de la (compétition) et la réalité du terrain. ».
Après avoir « passé en revue les synthèses des rapports de mission effectuées depuis près de 18 mois au Cameroun », l’instance fédérale déclare avoir « constaté que toutes les conditions de conformité n’ont pas été respectées. ».
Le 29 septembre, la Confédération africaine avait noté « un retard important dans la réalisation des infrastructures » dont la livraison était « prévue au plus tard en décembre 2018. »
A l’issue des travaux, le Cameroun devrait disposer de huit stades, notamment à Limbe (sud-ouest), Garoua (nord) et Bafoussam (ouest), en plus du stade Omnisports de Yaoundé, déjà réhabilité en 2016.
La 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN 2019) devrait se disputer en juin ou juillet, selon le nouveau format qui fait passer le nombre d’équipes de 16 à 24.
La CAF a « estimé qu’un événement de la dimension d’une CAN exige une organisation irréprochable et considéré qu’un simple report n’est pas envisageable en raison des impératifs de contrats l’engageant dans le maintien de ses dates. »
« Cette décision sans appel, conduit donc la CAF à engager et ouvrir un appel urgent à de nouvelles candidatures de pays afin d’assurer le déroulement normal de la CAN aux lieux et places calendaires prévus en été 2019 », poursuit le communiqué.
Selon la note, « les modalités de cet appel seront mises en place avant le 31 décembre 2018, et feront l’objet d’une communication ultérieure. »
Deux pays, notamment le Maroc et l’Afrique du Sud, sont cités par des medias comme de potentiels candidats.
Le Cameroun qui est confronté à une crise sécuritaire dans l’Extreme-nord, marquée par des assauts de la secte islamiste Boko Haram et un conflit entre l’armée et les groupes séparatistes dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, « reste un candidat sérieux à l’organisation d’une CAN », précise la CAF.
La CAF qui « considère avoir agi dans la transparence, l’équité et la légitimité de ses textes », a salué « les efforts du Cameroun pour la conduite des projets infrastructurels en cours et l’a encouragé à poursuivre dans cette voie pour une reconquête de son statut d’organisateur. »