Le gouverneur de la région de l’Extrême-nord du Cameroun, Bakary Midjiyawa a invité mercredi les populations à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité, afin qu’elles puissent agir à temps, après l’attentat-suicide perpétré par deux femmes à Amchidé, faisant 29 bléssés.
Midjiyawa invite les populations à la prudence
« Aux populations comités de vigilance, c’est de mobiliser, accompagner les forces de défense et de sécurité, leur fournir les renseignements nécessaires pour qu’ils puissent réagir en temps nécessaire », a déclaré M. Midjiyawa, invitant à « plus de vigilance. »
Mercredi matin, « deux dames se sont présentées au marché périodique » de la ville, régulièrement frappée par des attaques de jihadistes de Boko Haram du Nigeria voisin et ont profité des mouvements « pour commettre leur forfait », a expliqué le gouverneur, soulignant qu’il y a eu 29 dont neuf grièvement. »
« Leur pronostic vital n’est pas engagé », a-t-il précisé, invitant les populations à « davantage de vigilance », en cette veille de fête de fin d’année.
Récurrentes par le passé, les attaques de la secte islamiste Boko Haram, dans la région de l’Extrême-Nord frontalière du Nigeria et du Tchad, avaient connu une baisse, depuis plusieurs mois.
Dans son rapport intitulé « Extrême-nord du Cameroun : nouveau chapitre dans la lutte contre boko Haram » et publié le 14 août, l’ONG International crisis group (ICG) indique que « le conflit a baissé en intensité », précisant que la mort d’au moins 135 civils et 18 militaires est imputable à la secte depuis janvier. »
Le Cameroun est engagé aux côtés du Tchad, du Nigeria, du Niger, dans une force mixte multinationale (FMM) de plus de 8.000 hommes pour lutter contre le terrorisme.
Boko Haram a causé la mort de « 1.500 » personnes, fait « 155.000 déplacés internes et 73.000 réfugiés » depuis les premières attaques qui datent de mars 2014, selon ICG.