Le président de la Commission camerounaise des droits de l’homme et des libertés (CNDHL), Divine Chemuta, a indiqué que des foyers de résistance persistaient, estimant que de nombreux efforts restent à fournir, à la présentation du rapport sur la situation en 2017.
« Plusieurs cas de violations des droits de l’Homme ont été enregistrés » (CNDHL)
« Bien que la Commission a réussi à promouvoir une culture des droits de l’Homme, les violations que nous continuons de constater sont la preuve que les foyers de résistance persistent et que beaucoup d’efforts restent à fournir », a déclaré Dr Chemuta.
La CNDHL selon qui « plusieurs cas de violations des droits de l’Homme ont été enregistrés » en 2017, soutient avoir reçu 1.113 requêtes évoquant des allégations relatives aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. »
S’agissant des droits civils et politiques, « la situation reste fortement marquée par la récurrence des atteintes au droit à la sécurité, au droit à un procès équitable et aux libertés publiques. »
Si les « exactions de la secte islamiste Boko Haram ont semblé baissé d’intensité » en 2017, la crise anglophone née des revendications des enseignants du sous-système éducatif anglo-saxon et des acteurs judiciaires de la Common law du Cameroun, s’est plutôt aggravée », souligne la CNDHL.
Cette crise a « donné lieu à de nombreuses pertes en vies humaines, des atteintes à l’intégrité physique ainsi qu’à la destruction des biens publics et privés », précise la commission, dans son rapport.
Comme avancée, la CNDHL note » l’adoption et la promulgation de la loi portant code justice militaire qui étend à la justice militaire la plupart des garanties du procès équitable. »