Le ministre ivoirien des Affaires étrangères Marcel Amon-Tanoh a affirmé vendredi que si le président Alassane Ouattara « ne voulait pas » reformer la Commission électorale indépendante (CEI) critiquée par l’opposition, « il n »aurait pas » annoncé, lors d’une conférence de presse vendredi à Abidjan.
Alassane Ouattara va reformer la CEI comme annoncée
« Le président de la République a dit que la réforme de la CEI sera faite pour 2020 ». M. Ouattara « tient ses engagements, s’il ne voulait pas la faire, il n’aurait pas dit qu’il la ferait, je pense qu’il la fera », a assuré M. Amon-Tanoh.
Dans un discours à la nation, le 06 août, le chef de l’Etat avait annoncé la réforme de la CEI, à la demande de l’opposition et la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples qui a ordonné de rendre l’institution « conforme aux instruments juridiques régionaux », sans préciser la date.
Mais le 05 septembre, M.Ouattara a précisé que cette réforme de la CEI concerne la « présidentielle de 2020 » alors que l’opposition avait exigé que cette réforme se fasse avant les élections locales du 13 octobre.
L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la composition de la CEI, se disant « insuffisamment représentée » au sein de la commission.
L’actuelle CEI est composée de 17 membres dont quatre représentants des institutions, trois de la société civile, quatre représentants du parti au pouvoir et quatre de l’opposition.