Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto qui continue de contester les résultats la présidentielle du 7 octobre, « n’acceptera pas de discuter de l’idée de faire un gouvernement d’union nationale » avec le président Paul Biya, proclamé vainqueur du scrutin par le Conseil constitutionnel, selon son porte-parole Olivier Bibou Nissack.
Kamto pas favorable à un gouvernement avec Biya
« N’ayez même pas ce cauchemar, Kamto n’acceptera pas de discuter de l’idée de faire un gouvernement d’union nationale avec un président sortant qui se maintient à sa place par la forfaiture », a déclaré jeudi soir M. Bibou Nissack, face à la presse.
Le président Biya, 85 ans, a été réélu pour un septième mandat avec 71,28 % des suffrages, à l’issue de la présidentielle, alors que le leader du MRC, qui arrive deuxième avec 14,23 % des voix, selon les chiffres du Conseil constitutionnel, a « rejeté » ces résultats et « refusé de reconnaître la légitimité du chef de l’Etat. »
Après la prestation de serment du président Paul Biya, le 6 novembre à l’Assemblée nationale, un nouveau gouvernement reste attendu.
« Cela n’arrivera jamais, cette idée n’est pas sur la table d’option de Maurice Kamto », a ajouté son porte-parole, au siège du parti, devant une dizaine de journalistes.
L’ex-ministre dont les recours ont été rejetés par l’unique institution à proclamer les résultats des élections, revendique la victoire depuis le lendemain du scrutin et annonce des scores différents : 39,74 % contre 38,47 % pour le président en fonction depuis le 6 novembre 1982, selon ses chiffres « consolidés. »
Il a invité « la communauté internationale à prendre ses responsabilités, pour que la volonté du peuple camerounais souverain exprimée dans les urnes, soit restituée » et préconisé « le recomptage des voix. »
« J’ai demandé le recomptage des votes pour qu’on rétablisse la vérité », afin de « jeter de nouvelles bases de la démocratie camerounaise », a expliqué Maurice Kamto, de retour d’un séjour de travail au siège de l’Union africaine (UA), promettant de « rendre compte des progrès obtenus » à Addis-Abeba « le moment venu. »