Plus de 6000 suspects de Boko Haram étaient devant les tribunaux nigérians pour leur implication présumée dans des attaques attribuées à la secte islamiste. Au-delà de la répression, les autorités nigérianes œuvrent à la resocialisation de ces jihadistes.
Un programme de déradicalisation d’anciens membres de Boko Haram lancé
La secte Boko Haram a totalement défiguré le nord du Nigeria. Depuis leur fief de Maiduguri, dans l’Etat de Borno, les hommes d’Abubakar Shekau lancent des attaques très violentes à travers d’autres localités environnantes. L’armée nigériane, largement déployée contre ce groupe jihadiste, a réussi à mettre le grappin sur plusieurs combattants de la secte.
Conscientes que les personnes appréhendées n’ont pas toutes fait allégeance à Boko Haram de leur propre gré, les autorités nigérianes ont entamé un programme de déradicalisation qui est visiblement en train de porter ses fruits. En effet, après onze mois après l’Opération Safe Corridor, le programme de réinsertion de ces anciens combattants, 150 ex-membres de Boko Haram viennent d’être graciés après avoir prêté serment de leur loyauté à l’Etat du Nigeria, reniant ainsi la doctrine reçue de la secte islamiste.
Notons qu’à la faveur de ce programme, 90 autres anciens combattants avaient été libérés en avril 2018. Le colonel Gurama Martins, commandant de ce programme, précise toutefois que ces personnes mises en liberté ont préalablement acquis des compétences professionnelles avant d’être réintégrés à la société.
Mais la question qui taraude les esprits, c’est surtout comment ces ex-membres de Boko Haram vont être accueillis par leurs communautés.