Le Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique (CHRDA), a réclamé mercredi la libération de plus 20 élèves et leur directeur enlevés mardi à Kumba, dans le Sud-ouest, l’une des deux régions anglophones du Cameroun, en proie à une crise depuis plus d’un an.
Le CHRDA condamne l’enlèvement des élèves à Kumba
Le CHRDA « demande la libération immédiate des victimes et condamne fermement ce crime odieux et le recours aux enlèvements », a réagi l’ONG, après le kidnapping mardi matin de « plus de vingt élèves et directeurs de l’école secondaire bilingue Lord’s à Kumba. »
Depuis fin 2016, le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique. Débutée par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations », elle s’est muée en conflit armé.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés qui procèdent à des enlèvements et incendient régulièrement des bâtiments publics sont devenus quasi-quotidiens.
Selon Amnesty, le conflit a occasionné la mort de plus de 160 forces de sécurité, près de 400 civils et contraint plus de 200.000 personnes à fuir de chez elles.
L’enlèvement, le deuxième en moins d’un mois, survient après celui des 82 personnes kidnappées dont 79 élèves du Collège presbytérien de Nkwen dans la ville de Bamenda (Nord-ouest).
Les autorités camerounaises avaient accusé les séparatistes armés d’avoir commis cet acte, tandis que les sécessionnistes à leur tour ont rejeté la faute sur le gouvernement.
Début septembre, la rentrée des classes a été perturbée dans ces régions par des attaques armées contre des établissements scolaires.