Sophie Petronin n’est pas au mieux de sa forme. La santé de l’otage française ne cesse de se dégrader au fil du temps. Et pourtant, les jihadistes et les autorités françaises se rejettent mutuellement la responsabilité de ce qui pourrait advenir.
Sophie Petronin, objet de pression des jihadistes
La santé de l’otage française Sophie Petronin, enlevée en 2016, « se détériore », a indiqué en début de semaine un communiqué de l’Alliance jihadiste du nord du Mali « Nousrat Al Islam wa Mouslimin », cité par l’agence mauritanienne en ligne Alakhbar.
L’organisation dirigée par Iyad AG Ghali affirme, dans un texte reçu par Alakhbar, généralement bien informée sur l’activité des groupes djihadistes dans le nord du Mali, « se dégager de toute responsabilité par rapport à la vie de l’otage dont la santé ne cesse de se dégrader ».
Nousrat al Islam dit également tenir le président français et son gouvernement pour « responsables de la vie de leur citoyenne âgée ».
« Nous avons tout fait pour clore cette affaire, mais l’entêtement du gouvernement français a empêché toute solution », souligne le communiqué.
L’humanitaire française Sophie Petronin a été enlevée en décembre 2016 à Gao (nord du Mali) où elle travaillait depuis 2004.
La réaction de l’Elysée est donc attendue après la sortie médiatique du groupe jihadiste. Les proches de l’otage espèrent par ailleurs une réaction vive et diligente de leur gouvernement pour éviter que le pire se produise.