Les élections régionales et municipales du 13 octobre dernier ont été émaillées de violences. Plusieurs recours ont été déposés devant la Chambre administrative de la Cour suprême. Le Président Alassane Ouattara dénonce donc l’attitude de ceux qu’il qualifie de mauvais perdants.
Alassane Ouattara « Je fais confiance aux institutions de mon pays »
C’est un véritable ouragan de contestations devant le juge des élections en Côte d’Ivoire. Un total de 102 recours, dont 84 pour les Conseillers communaux et 18 pour les Conseillers régionaux, ont en effet été déposés devant la Chambre administrative de la Cour suprême, contestant les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) au lendemain des élections locales. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ancien allié de la coalition au pouvoir, indique avoir été spolié de sa victoire dans plusieurs circonscriptions électorales.
A Port-Bouët, à Grand-Bassam et dans plusieurs autres localités, le vieux parti continue de réclamer sa victoire. Pour donc donner une chance à ses prétentions de prospérer, Henri Konan Bédié a engagé Me Emmanuel Marsigny et Romain Dupeyré, deux grands avocats français, pour défendre leurs dossiers.
Mais le président Alassane Ouattara, de retour d’un séjour en France a tenu à fustigé le comportement de son désormais ex-allié. « Il y a des personnes, quand elles gagnent, tout va bien, mais quand elles perdent, rien ne va plus », a-t-il indiqué, avant de déclarer : « Nous avons des institutions en Côte d’Ivoire qui fonctionnent et elles sont libres de fonctionner en toute indépendance. Je fais confiance aux institutions de mon pays. »
Notons que la Chambre administrative de la Cour suprême dispose d’un délai de 30 jours, à compter de la date butoir du 24 octobre 2018, pour se prononcer sur le contentieux électoral.