La fumée blanche est enfin sortie du conclave de l’opposition congolaise pour la désignation du candidat unique à la présidentielle. Martin Fayulu a été désigné par ses pairs, ce dimanche 11 novembre, après d’intenses tractations.
Martin Fayulu, le cheval gagnant de l’opposition congolaise ?
De Kinshasa à Genève en passant par Bruxelles et Pretoria, le chemin fut véritablement long pour l’opposition congolaise avant de parvenir à un consensus autour d’un candidat unique pour affronter le camp présidentiel à la présidentielle du 23 décembre prochain. Les sept principaux leaders de l’opposition s’étaient en effet réunis, le 9 novembre dernier, dans la capitale suisse pour s’accorder sur une stratégie commune en vue de tenir la dragée haute au pouvoir Kabila.
Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Vital Kamerhe et Freddy Matungulu étaient visiblement engagés à unir leurs forces pour aller en rang serré dans cette élection présidentielle qui s’annonce d’ores et déjà avec des orages à l’horizon.
« À l’issue de leurs travaux, les leaders de l’opposition ont matérialisé l’unité de l’opposition par la signature de l’accord politique des forces de l’opposition et par la création d’une coalition dénommée Lamuka [réveille-toi, en lingala] », pouvait-on lire dans le communiqué final de ces opposants qui sont visiblement prêt à en découdre avec Emmanuel Ramazani Shadary, dauphin du Président sortant Joseph Kabila et candidat de la majorité présidentielle.
Martin Fayulu a donc été retenu pour conduire la liste de l’opposition. Au cas où il remporte le scrutin de décembre, il devra diriger la République démocratique du Congo (RDC) pour un « court mandat », une sorte de transition qui permettra d’initier des réformes institutionnelles devant permettre d’organiser à l’avenir des élections plus crédibles.
Cependant, les partisans de Vital Kamerhe et de Felix Tshisékédi, opposés au choix de Fayulu, ont appelé à des manifestations contre cette décision dans la capitale congolaise. Et ce, à à un peu plus d’un mois du scrutin présidentiel.