La tension politique est à son paroxysme dans la capitale guinéenne ces derniers temps. La journée ville morte décrétée par l’opposition s’est soldée par deux personnes tuées et deux autres blessées.
Le sang a encore coulé lors de la journée ville morte à Conakry
Pouvoir et opposition sont à nouveau sur le pied de guerre en Guinée. Et c’est peu dire eu égard à la violence des manifestations organisées à Conakry et dans certaines villes périphériques. Suites aux élections municipales du 4 février dernier qui ont été émaillées de violences, les opposants au Président Alpha Condé ont décidé d’organiser une série de manifestations pour protester contre la violation par le pouvoir d’un accord conclu en août sur l’installation des élus locaux.
Aussi, depuis le mois d’octobre, les journées ville morte et les manifestations de l’opposition guinéenne se succèdent. Celles du mercredi 7 novembre ont été particulièrement sanglantes. En effet, le bilan de cette folle journée fait état de deux personnes tuées par balles ainsi que deux blessés dans un état critique.
Mamadou Bela Baldé et son ami Alimou Diallo sont passés de vie à trépas après avoir été atteints par les balles des forces de l’ordre déployés à Wanindara, dans la commune de Ratoma. Deux autres de leurs compagnons luttent actuellement avec la mort.
D’autres manifestations de l’opposition sont prévues pour ce jeudi, et pourtant, les autorités guinéennes ont interdit toutes manifestations, aussi bien des opposants que des proches du pouvoir.
Notons que l’on dénombre au moins 100 morts dans les manifestations politiques de l’opposition depuis le 3 avril 2011.