Au Mali, le processus de Désarmement, démobilisation, réinsertion socio-économique, (DDR), et intégration accélérés des combattants du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), a débuté mercredi à Kidal (Nord), après le lancement officiel mardi à Gao par les autorités maliennes.
Début effectif du désarmement à Kidal
« Nous sommes la première région qui a commencé dans la pratique le processus de désarmement, après le lancement politique mardi à Gao », a déclaré à la radio onusienne Almoud Ag Mouhamed, membre de la commission nationale DDR. L’opération étant, en effet, prévue dans les trois régions du Nord Mali : Tombouctou, Gao et Kidal.
« Cette opération constitue le départ de la mise en œuvre d’une disposition très importante de l’accord de paix d’Alger de 2015, c’est-à-dire l’armée reconstituée », a soutenu Almoud Ag Mouhamed, expliquant que « les unités qui en sortiront constitueront les premières de la nouvelle armée malienne. Donc la base de la armée malienne reconstituée ».
Prévus pour se faire jusqu’au 30 novembre, le DDR, et intégration accélérés concernent quelques 1.500 combattants du MOC et « a le soutien des autres groupes armés, signataires de l’accord de paix », a affirmé mardi à Gao le ministre malien de la Cohésion sociale, Lassine Bouaré.
Durant presque tout le mois de novembre donc, les ex-rebelles devront se soumettre aux 17 étapes du processus DDR, dont le dépôt de l’arme, la fouille complète, l’examen médical, le choix de l’intégration, l’enregistrement biométrique, le test d’aptitude militaire, le renseignement des formulaires de bonne conduite et de moralité.
Depuis le coup d’Etat de 2012 et l’occupation du Nord Mali par des groupes armés, le DDR mis sur la table des négociations par les autorités maliennes et intégré à l’accord de paix d’Alger est vue par le gouvernement comme « une opération d’espoir pour un retour à la normalité au Mali ».