Le maire de Sacré-Cœur/Mermoz, Barthélémy Dias, poursuivi pour outrage à un magistrat, a affirmé mercredi à Dakar, avoir « critiqué une décision de justice » qui a créé « un électrochoc » auprès du régime au pouvoir et des magistrats, lors de son procès en grande instance, a-t-on constaté.
L’audience de Barthélémy Dias renvoyée en décembre
« J’ai critiqué une décision de justice créant un électrochoc » a affirmé M. Dias, précisant qu’il « a demandé à être jugé » et souhaité que ses propos soient « ramenés dans son contexte ».
Libéré le 30 septembre, Barthélémy Dias a purgé une peine de six mois à la suite de la décision de la Cour de première instance de Dakar, qui l’avait condamné pour « discrédit jeté sur une décision de justice », ce dont le maire de Sacré-Cœur/Mermoz a « toujours récusé », a-t-il indiqué à la barre.
« J’ai été sanctionné et non pas jugé », a réagi le maire de Sacré-Cœur/Mermoz, estimant qu’il a été condamné pour « ambition présidentielle » et « je n’ai qu’un sentiment de dégoût » face à la condamnation du maire de Dakar, Khalifa Sall, a-t-il soutenu.
Selon Me El Hadji Diouf, « si les organes de presse qui ont vulgarisé ces propos n’ont pas été poursuivis, il ne voit pas pourquoi son client l’est ».
A l’entame du procès, le juge Bara Guèye, a refusé la demande de renvoi de l’audience, soutenant que « les avocats absents » de M. Dias devaient avoir « la moindre courtoisie d’être présents car un off leur a été accordé » à la première audience.
Le juge de la grande instance de Dakar a renvoyé l’affaire au 12 décembre pour délibération.