Des hommes armés ont fait irruption dans une école confessionnelle près de Bamenda, ce lundi, et ont enlevé 79 élèves, ainsi que le directeur d’école, un enseignant et le chauffeur. Cette situation intervient à la veille de la prestation de serment du président Paul Biya.
Rapt de 79 élèves à Bamenda dans le nord-ouest camerounais
La tragédie vécue par les filles de Chibok au Nigeria n’a pas encore été lénifié qu’un drame similaire vient de se produire au Cameroun voisin. Ce lundi 5 novembre, des hommes armés ont lancé un assaut sur la Presbyterian Secondary School de Bamenda dans le nord-ouest du Cameroun. Ces quidams ont enlevé 82 personnes, dont 79 élèves. Le principal de l’école, un enseignant et le chauffeur font également partie des otages.
A en croire des témoins, il s’agit du plus important rapt réalisé dans cette région où la crise anglophone continue de battre son plein. Ces derniers ont été conduits à une destination inconnue. Les autorités sécuritaires sont toutefois à pied d’œuvre pour retrouver et libérer ces personnes enlevées. « L’établissement est quadrillé par les forces de sécurité », apprend-on de sources proches du dossier.
Notons que la ville de Bamenda a déjà connu des situations similaires. Six élèves ont été enlevés à la mi-octobre. Une bombe artisanale avait également été découverte dans le courant du mois d’octobre devant une autre école. Les policiers l’avaient fait exploser pour éviter qu’elle fasse des victimes. Les séparatistes anglophones s’opposent en effet au système éducatif taillé en faveur des francophones. Ceci pourrait donc constituer des indices pour des recherches fructueuses.
Ce dernier kidnapping intervient alors que le président Paul Biya s’apprête à prêter serment, ce mardi, pour son 7e mandat à la tête de l’Etat camerounais.
Pourra-t-il cette fois-ci trouver une solution définitive à la crise anglophone qui défigure son pays ?