Plongé dans un profond coma depuis le 24 octobre dernier, Ali Bongo Ondimba n’a pas encore retrouvé ses esprits. Le pouvoir gabonais est cependant géré par ses proches qu’il avait pris soin de placer à des postes stratégiques. Mais pour combien de temps encore ?
Ali Bongo, victime d’un malaise loin de Libreville
La frayeur qui s’est emparée des Gabonais est loin de s’estomper. Et pour cause, le malaise qui a frappé le Président Ali Bongo Ondimba il y a plus d’une semaine à Riyad, la capitale saoudienne, tend à perdurer. A en croire la Lettre du Continent, le président gabonais a été victime d’un œdème cérébral qui l’a plongé dans un état végétatif au sein de l’hôpital où il a été admis d’urgence. Mais ce n’est pas pour autant que la vacance du pouvoir va être prononcée de sitôt.
Les affaires courantes sont en effet gérées par le colonel Frédéric Bongo, frère du président, qui s’occupe du volet sécuritaire, ou encore de Brice Laccruche Alihanga, directeur de cabinet de la Présidence, a qui est dévolu le pouvoir financier et les questions politiques. Le tout sous la supervision du Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet.
Mais jusqu’à quand cette situation va-t-elle perdurer ? L’opposition gabonaise commence d’ores et déjà à s’impatienter. Certains opposants n’hésitent d’ailleurs pas à proposer Jean Ping en remplacement d’Ali Bongo Ondimba en cas de vacance de la présidence.
Les regards sont donc tournés vers Mme Marie-Madeleine Mborantsuo, Présidente de la Cour constitutionnelle pour prononcer la vacance, aussi temporaire soit-elle, de la présidence.
Notons que l’Article 13 de la Constitution gabonaise stipule : « En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement définitif de son titulaire, constaté par la Cour Constitutionnelle saisie par le Gouvernement statuant à la majorité absolue de ses membres, ou à défaut par les bureaux des deux chambres du Parlement statuant ensemble à la majorité de leurs membres, le Président du Sénat exerce provisoirement les fonctions du Président de la République, ou en cas d’empêchement de celui-ci dûment constaté par la Cour Constitutionnelle saisie dans les mêmes conditions, le Premier Vice-Président du Sénat.
L’autorité qui assure l’intérim du Président de la République est investie, à titre temporaire, de la plénitude des fonctions du Président de la République, à l’exception de celle prévues aux articles 18, 19 et 116, alinéa 1er. Elle ne peut se porter candidat à l’élection présidentielle »