Pour sa première sortie officielle dans une ville du Mali depuis sa réélection en août 2018, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) s’est rendu mercredi à Kayes, dans l’Ouest, près de la frontière sénégalaise, où il a inauguré la plus grande centrale thermique du pays.
IBK inaugure la nouvelle centrale thermique malienne
Première réalisation énergétique indépendante du Mali, la centrale thermique de Kayes et sa capacité de 90 Mégawatts a coûté un peu plus de 80 milliards de FCFA.
« Bien souvent, la question énergétique a été un obstacle aux investissements » au Mali, a dit Ibrahim Boubacar Kéita, expliquant que « des investisseurs se sont plusieurs fois retractés dans la réalisation de certains projets, à cause du déficit énergétique » de son pays.
« Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’impossible n’est pas Malien », a scandé IBK, affirmant que des « potentialités (du Mali) sont encore à dévoiler ».
Employant 130 personnes, la centrale thermique Albatros de Kayes, fait passer la capacité énergétique malienne à 440 Mégawatts, contre 350 Mw et sera exploité sur 20 ans par le concessionnaire, et actionnaire majoritaire: la société de droit malien Albatros Energy, dont-elle porte le nom.
Avant donc la rétrocession en 2038 de cette infrastructure à l’Etat malien, Albatros Energy vendra sa production énergétique à la compagnie d’électricité publique du Mali, qui approvisionne à ce jour, 30% de la population nationale.