La crise postélectorale dans la station balnéaire de Grand-Bassam bat toujours son plein. Le Maire sortant Ezaley Philippe a été convoqué par la police pour s’expliquer sur des manifestations quelque fois violentes de ses partisans qui réclament sa victoire.
Ezaley Philippe sous pression à Grand-Bassam
La tension née des élections municipales du 13 octobre dernier à Grand-Bassam est visiblement loin de son épilogue. La Commission électorale indépendante (CEI) a en effet proclamé Jean-Louis Moulot vainqueur de ce scrutin avec 48,58% des suffrages exprimés. Résultats que continuent de contester le Maire sortant Ezaley Philippe et ses partisans qui soutiennent qu’ils ont été spoliés de leur victoire.
Des manifestations de rue, les installations de l’Abyssa parties en fumée, le palais royal saccagé, la tentative de destitution du Roi, Sa Majesté Amon Tanoé copieusement humilié par des jeunes le traitant de « voleur » alors qu’il recevait la Gouverneure générale du Canada, Julie Payette, le dimanche dernier… tel était le cocktail servi par la population de Grand-Bassam pour revendiquer la victoire de leur candidat. Geoges Philippe Ezaley avait par ailleurs déposé un recours devant la Chambre administrative de la Cour suprême.
Cependant, l’on apprend que le Maire Ezaley a été convoqué, ce mardi, par la police pour être entendu sur tous ces évènements qui continuent de meubler l’actualité bassamoise. Il a toutefois été autorisé par la suite à regagner son domicile. Une semaine plus tôt, c’était Cissé Seye Aïssatou, son superviseur, qui avait également fait l’objet d’une interpellation. Nous apprenons en outre que le poste occupé par M. Ezaley à la SODEXAM serait menacé.