L’Union européenne, affirme attendre du président camerounais Paul Biya, réélu à un septième mandant à la tête du Cameroun, qu’il » rallie toutes les parties afin de surmonter les défis auxquels le pays fait face, au bénéfice de tous les Camerounais. »
L’UE appelle Biya au rassemblement
« Suite à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle au Cameroun par le Conseil constitutionnel, l’UE attend du président élu qu’il rallie toutes les parties prenantes afin de surmonter les défis auxquels le pays fait face, au bénéfice de tous les Camerounais », indique une note publiée jeudi, sur son site.
M. Biya, à la tête du Cameroun depuis 1982, a remporté l’élection présidentielle du 7 octobre avec 71,28 % des voix, a annoncé lundi le Conseil constitutionnel.
Le président devance l’ex-ministre Maurice Kamto, du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) qui continue de revendiquer la victoire, après l’avoir déclaré au lendemain du scrutin.(14,23 % des votes).
Dans une vidéo publiée sur son compte facebook, M. Kamto a rejeté ces résultats fabriqués et refusé de reconnaître la légitimité du chef de l’Etat désigné par ses obligés et non par les électeurs. »
Le 7 octobre, plus de six millions d’électeurs étaient appelés aux urnes, pour élire leur président dans un contexte sécuritaire marqué par les assauts répétés de la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord et un conflit armé dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, des deux régions anglophones du pays.
Débutée fin 2016 par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations », la crise s’est muée en conflit armé.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés sont devenus quasi-quotidiens. Selon Amnesty, le conflit a occasionné la mort de plus de 160 forces de sécurité, près de 400 civils et contraint plus de 200.000 personnes à fuir de chez elles.
Si « les élections se sont globalement tenues dans le calme, une partie de la population n’a pas été en mesure de participer au vote », a déploré l’UE, rappelant sa « préoccupation par rapport à la situation dans ces deux régions.
Selon l’UE, « il demeure important que les autorités soient à l’écoute des propositions de la société civile et des autorités religieuses pour une résolution pacifique et durable de la crise, et qu’un processus de dialogue soit lancé au plus tôt avec tous les acteurs en faveur de la paix. »