Le patron du journal ivoirien L’intelligent d’Abidjan, Alafe Wakili, a dénoncé mercredi, “une atteinte à la liberté d’expression’’, vingt quatre heures après que la police a empêché une conférence de presse du député Evariste Méambly qui devait se tenir dans les locaux à Abidjan de ce quotidien, proche du pouvoir.
Méambly n’était pas l’invité de l’IA
« Pour nous, ce qu’il s’est passé est une atteinte à la liberté d’expression sur ordre du ministère de l’intérieur, qui a actionné des éléments de police. Le manque de concertation préalable et de dialogue de la part du donneur d’ordre, qui s’est abrité derrière la force publique, a été finalement préjudiciable aux objectifs poursuivis : tranquillité et sérénité au cours de la période du contentieux post électoral, écrit Alafe Wakili dans un communiqué.
Selon luii, « Evariste Meambly n’était pas l’invité de la rédaction de l’IA; c’est l’agence Totem, entité faisant partie (du) groupe de communication, qui prêtait ses services et ses locaux, comme la Maison de la presse , ou bien comme tout autre hôtel ou lieu, aurait pu servir de cadre, pour la rencontre ».
Mardi, M. Meambly devait animer une conférence de presse dans les locaux du journal L’Intelligent d’Abidjan, pour donner son opinion sur l’annulation’’ par la Commission électorale indépendante (CEI) de l’élection régionale du 13 octobre dans le Guemon.
Mais finalement ni le député et « les journalistes invités », ni « les agents et travailleurs de l’IA » n’ont eu accès à la salle, empêchés par une vingtaine de policiers déployés devant le siège du journal.
« L’IA élève une vive protestation, et appelle les autorités compétentes à faire toute la lumière sur cette entrave à la liberté d’expression, et cette atteinte à la liberté de la presse pour l’intelligent » a signifié la note.