L’adrénaline ne cesse de monter de plus en plus entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. A l’issue des élections locales, les militants du PDCI ne cessent de revendiquer, de la plus virulente des manières, la victoire de leurs candidats dans certaines localités.
Henri Konan Bédié, nouveau chef de file de l’opposition ?
L’idylle entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des républicains (RDR) est désormais rangé aux calendes grecques. Les dissensions nées au sujet de l’alternance politique et la création du Parti unifié est visiblement en train de renforcer le fossé entre les alliés d’hier. Aussi, les élections municipales et régionales du 13 octobre dernier, ont été le 1er round d’un affrontement entre les (ex) alliés de la majorité présidentielle.
Alors que le Président Ouattara se dit pleinement satisfait des élections locales, plusieurs candidats PDCI ne cessent de crier au braquage électoral, revendiquant leur victoire dans certaines localités. A Lakota, Port-Bouët, Bonoua, Koumassi, Grand-Bassam, Issia, pour ne citer que ces communes, des manifestants sont descendus dans la rue, affrontant par moment des agents des forces de l’ordre. Même la cour royale de Grand-Bassam n’a pas été épargnée dans ce mouvement de colère.
Il y a par ailleurs le 6e congrès extraordinaire du PDCI, du 15 octobre 2018, qui a été une véritable tribune qui a vu se succéder les leaders de l’opposition, dont Pascal Affi N’Guessan du FPI, et une représentante de Guillaume Soro. Rassemblés autour d’Henri Konan Bédié, président du PDCI, ces opposants ont tenu des messages très hostiles au pouvoir d’Alassane Ouattara.
C’est à croire qu’une nouvelle plateforme de l’opposition est en train de se mettre en place pour affronter, sur le terrain politique, le RHDP unifié. La présidentielle de 2020 s’annonce donc électrique. A moins que la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) qui sera mise en place rassure tous les acteurs politiques sur sa crédibilité et son impartialité.