Un caporal de l’armée française affecté à la Force Barkhane a été tué et deux soldats des Forces armées maliennes (FAMA) ont été blessés, dans une opération anti-djihadiste menée conjointement dans la nuit de mardi à mercredi à Gao, dans le Nord-Est du Mali, ont annoncé jeudi les autorités françaises.
Un militaire de la Force Barkhane tué au Mali
« Un militaire de Barkhane, le caporal Abdelatif Rafik du 14e régiment d’Infanterie de Soutien logistique parachutiste de Toulouse est mort accidentellement en opération extérieure mercredi à Gao », a indiqué jeudi, la ministre française des Armées, Florence Parly, dans un post sur son compte twitter.
« Deux soldats maliens ont été également blessés au cours de cette opération conjointe », selon les autorités françaises.
Sur le site officiel du ministère français des armées, où est affichée la photo du colonel tué, le porte-parole de l’état-major français, le colonel Patrik Steiger a expliqué que « les combats ont débuté (mardi), dans la région de Ndaki, à environ 200 km au sud-ouest de Gao, entre les FAMa, appuyées par les militaires françaises de Barkhane contre une cinquantaine de membres d’un groupe armé terroriste ».
Les intenses combats ont pris fin « mercredi par l’abandon du terrain par l’ennemi et la destruction d’un campement terroriste conséquent », sur lequel ont été saisis une quinzaine de motos, un pickup et un gros stock de matériel de fabrication d’engins explosifs improvisés, a-t-il affirmé. Seul le corps d’un terroriste a été trouvé sur les lieux de l’affrontement.
« Mercredi, vers 18h00 (GMT et locale), alors que le caporal Abdelatif Rafik se trouvait avec deux de ses camarades dans l’atelier et qu’il procédait à des actes de maintenance sur un camion logistique, un pneu a explosé accidentellement. Le caporal a été projeté violemment au sol. En dépit des soins d’urgence prodigués, il est décédé à 18h50 », a expliqué le colonel Patrik Steiger, ajoutant que « ses deux camarades ont été placés sous surveillance médicale ».
Depuis le coup d’Etat de 2012 au Mali, et l’occupation du Nord par des groupes djihadistes, les régions Centre et Nord du pays sont en proie à des affrontements communautaires et des attaques terroristes.
Fin septembre, neuf présumés terroristes avaient été interpellés à Ménaka (Nord Mali), dans « une opération conjointe de fouilles et de contrôle » menée par les forces françaises et maliennes. Des véhicules ennemis avaient également été détruits, des armes et des munitions, saisies.