Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-mouvance présidentielle) conteste des résultats en défaveur de certains de ses candidats aux élections locales du 13 octobre et a annoncé mercredi qu’il va saisir la chambre administrative de la Cour suprême.
Le PDCI dénonce des fraudes
Face aux journalistes lors d’une conférence de presse qu’ils ont conjointement animée au siège du PDCI à Cocody (à Abidjan), Me Emile Suy Bi et Me Blessy Chrysostome, les deux avocats du parti, ont dénoncé « un braquage électoral » dont auraient été victimes certains candidats du PDCI dans quelques circonscriptions, notamment à Bassam, Port-bouet, Koumassi, Tiébissou et dans les régions du Gontougo, Lôh Djiboua et de l’Indénié Djuablin.
Selon eux, les résultats en défaveur des candidats du PDCI dans ces localités et proclamés par la Commission électorale indépendante nationale à Abidjan ont été « inversés » et ne sont pas conformes à ceux issus des urnes tels que marqués sur les procès-verbaux des représentants de la CEI dans ces circonscriptions.
Me Suy Bi a expliqué qu' »après le dépouillement dans chaque bureau de vote, il est remis aux représentants de chaque candidat un exemplaire du procès-verbal établi par le président du bureau de vote qui est un agent de la CEI’’.
Evoquant les exemples des candidats du PDCI à Koumassi, Raymond N’Dohi et à Bassam, Georges Ezaley, tous les deux présents à la conférence aux cotés des avocats, Me Suy Bi a indiqué, que les resultats proclamés par la CEI ne sont pas en phase avec des procès-verbaux qui leur ont été remis.
« Ces résultats sont rejetés par le PDCI parce que la CEI n’a pas fait son travail », a dit Me Suy Bi, qui annonce « des voies de recours » par la saisine de la chambre administrative de la Cour suprême pour demander leur annulation.
Interrogé par la presse, il a précisé que, pour saisir la cour suprême, son parti dispose d’un délai de cinq jours à compter de la date de l’élection, pour les municipales. Et du même nombre de jours à compter de la proclamation des résultats, pour les régionales.
La Chambre administrative de la Cour suprême dispose, quant à elle, d’au moins un mois à compter de la date de sa saisine, pour se prononcer.
A sa suite, dans des réponses au ton offensif, Me Blessy Chrysostome, a exprimé “la détermination du PDCI à ne pas se laisser voler ses victoires’’.
Evoquant “un tripatouillage’’ des résultats, il a estimé que “la CEI n’a pas été à la hauteur’’ en se faisant complice de ces « hold-up »´électoraux.
« Nous ne reculerons devant aucun moyen de droit, aucune voix de média, aucun moyen national comme international pour faire prévaloir le Droit », a-t-il martelé.