Le président burkinabè Roch Kaboré et un cadre supérieur au service européen pour l’action extérieure, Pedro Serrano, ont discuté lundi à Ouagadougou d’un possible renforcement de leur collaboration en matière de sécurité et de terrorisme, le Burkina étant touché ces derniers mois par une recrudescence des attaques terroristes.
L’UE et le Burkina en synergie contre le terrorisme
A l’issue de l’audience que lui a accordée lundi matin Roch Kabore, le secrétaire général adjoint pour la Politique de défense et de sécurité commune au sein du service européen pour l’action extérieure, Pedro Serrano, a indiqué avoir discuté avec le président Burkinabè de la « possibilité d’un appui additionnel en matière de défense et de sécurité ».
L’appui de l’Union européenne (UE) au Burkina en matière de sécurité, a souligné M. Serrano, est « déjà important ».
En juin, 2018 la Commission européenne et le gouvernement burkinabè ont signé un nouveau programme d’appui de 32,7 milliards FCFA pour soutenir la sécurité et le développement dans le Nord du Burkina Faso.
Roch Kaboré et Pedro Serrano ont par ailleurs échangé de façon générale sur les défis sécuritaires dans la sous-région ouest-africaine, la sécurité dans cette partie de l’Afrique étant d’une « extrême importance » pour la sécurité de l’UE.
Les attaques armées dans le Nord et l’Est du Burkina, visant en particulier les forces de défense et de sécurité, mais aussi parfois les civils, sont devenues récurrentes et plus meurtrières ces derniers mois.
Le Burkina est depuis 2015 une cible privilégiée de groupes terroristes qui y mène des attaques régulières.
Selon le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, d’avril 2015 au 15 septembre 2018, 118 décès liées à des actes terroristes sont à déplorer parmi lesquels on compte 48 au sein des forces de défense et de sécurité (FDS) (42 militaires et 06 paramilitaires) et 70 civils.
Plus particulièrement en 2018, il est dénombré du 1er janvier au 15 septembre 69 victimes dont 31 parmi les FDS (25 militaires et 06 paramilitaires) et 38 civils, ce « qui représente plus de 50 % du bilan total depuis 2015 », a précisé le chef du gouvernement burkinabè.