Le Burkina compte au 10 octobre plus de 38.900 déplacés internes qui ont fui l’insécurité occasionnée par les attaques devenues récurrentes d’hommes armés dans certaines régions du pays, a indiqué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), dans un rapport.
OCHA dénonce un climat d’insécurité
Les déplacements de populations ont eu lieu à l‘intérieur de sept provinces des régions du Centre-nord, du Nord et du Sahel.
Au 10 octobre, il était dénombré plus de 38.900 personnes déplacées. D’avril 2017 à septembre 2018, en moyenne 90 personnes se sont déplacées par jour, selon OCHA.
Par ailleurs, le Burkina abrite actuellement plus de 24.300 réfugiés maliens ayant fui leur pays à la faveur de la crise armée et sociopolitique déclenchée en 2012. Ils vivent, pour la plupart, dans les camps de Goudebo et Mentao, dans le Nord-ouest du pays.
Les attaques armées dans le Nord et l’Est du Burkina, visant en particulier les forces de défense et de sécurité, mais aussi parfois les civils, sont devenues récurrentes et plus meurtrières ces derniers mois.
Le Burkina est depuis 2015 une cible privilégiée de groupes terroristes qui y mène des attaques régulières.
Selon le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, d’avril 2015 au 15 septembre 2018, 118 décès liées à des actes terroristes sont à déplorer parmi lesquels on compte 48 au sein des forces de défense et de sécurité (FDS) (42 militaires et 06 paramilitaires) et 70 civils.
Plus particulièrement en 2018, il est dénombré du 1er janvier au 15 septembre 69 victimes dont 31 parmi les FDS (25 militaires et 06 paramilitaires) et 38 civils, ce « qui représente plus de 50 % du bilan total depuis 2015 », a précisé le chef du gouvernement burkinabè.