Louise Mushikiwabo remplace Michaëlle Jean à la tête de l’OIF pour les quatre années à venir. L’élection de la cheffe de la diplomatie rwandaise s’est faite, ce vendredi, lors du sommet d’Erevan.
Louise Mushikiwabo, nouvelle SG de l’OIF
C’est un lobbying gagnant pour le Président Paul Kagamé qui n’a ménagé aucun effort pour battre campagne pour sa compatriote. Louise Mushikiwabo a en effet été élue, ce vendredi, au complèxe Karen Demirtchian d’Erevan où se tenait le sommet de l’Organisation internationale de la Francophone (OIF). Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’espace francophone ont donc porté leur choix, presque à l’unanimité, sur la ministre rwandaise des Affaires étrangères.
Loin d’être une surprise, cette élection est la résultante d’une diplomatie savamment menée par le président rwandais auprès d’Emmanuel Macron, le président français, des chefs d’Etat africains, ainsi que d’autres chancelleries qui ont en commun la langue française à travers le monde.
Même le Canada, dont est originaire la sortante, et le Québec ont retiré leur soutien à Michaëlle Jean. La messe était donc dite pour la Canadienne qui n’a pas manqué de dénoncer « les petits arrangements entre États » qui ont abouti à l’élection de son adversaire.
Notons que cette élection de la Rwandaise marque un grand retour du pays des mille collines dans la grande famille de la Francophonie. Accusant les autorités françaises d’alors pour leur responsabilité présumée dans le génocide rwandais, Paul Kagamé avait quasiment tourné dos à la France, faisant par ailleurs de l’Anglais, la langue officielle du pays. Lors du sommet d’Erevan, il a cependant présenté la candidature de sa compatriote comme l’exige la tradition.