Koné Zakaria a demandé à Bonaventure Kalou de retirer sa candidature aux élections locales à Vavoua. M. Adou Richard et M. Ange Kessy, les Procureur de la Republique et Procureur militaire sont fort curieusement silencieux devant ces inacceptables agissements de l’ex-chef de guerre de la rébellion des Forces Nouvelles devenu colonel dans l’armée de Côte d’Ivoire.
Bonaventure Kalou, la leçon de Vavoua à Adou Richard et Ange Kessy
Bonaventure Kalou est un de ces footballeurs ivoiriens qui ont élevé l’image de leur pays. Après une brillante carrière de footballeur qui l’a mené de l’ASEC Abidjan à Feyenoord puis AJ Auxerre où il a été recruté par le PSG, un des 5 plus grands clubs d’Europe aujourd’hui, l’ancien attaquant natif de Oumé a poursuivi sa carrière à Lens puis Al Jazira où il a enrichi son carnet d’adresses de contacts d’hommes d’affaires Qataris. Rentré au pays en 2010 après un dernier passage aux Pays-Bas, à SC Heerenveen, il tente d’aider tant bien que mal le football ivoirien dirigé de main de fer par un certain Augustin Sidy Diallo, patron de la Fédération Ivoirienne de Football, dont il décrie la gestion.
Le frère ainé de Salomon Kalou est cependant bien plus préoccupé par l’avenir de sa région natale que d’une reconversion dans le foot, d’où sa décision de se présenter aux élections locales couplées municipale et régionale.
L’ancien international ivoirien qui veut faire profiter de son carnet d’adresse à sa région est cependant un problème pour un certain Koné Zakaria, un des anciens chefs de guerre de la rébellion armée de 2002 en Côte d’Ivoire. Cet homme qui a été bombardé Colonel dans l’armée ivoirienne par le Président Alassane Ouattara se croit propriétaire de la ville de Vavoua puisqu’il régnait sur cette localité pendant la crise de 2002 à 2010.
Alors que Koné Zakaria aurait dû rester à une bonne distance de ces élections, du fait de l’interdiction qui est faite aux soldats de se mêler des affaires politiques, il a transgressé cet interdit en battant campagne pour l’adversaire de Bonaventure Kalou. Il s’est présenté dans la ville de Vavoua, arme à la ceinture, lors d’un meeting de soutien au candidat RHDP, M. DIARRASSOUBA SIAKA.
Adou Richard et Ange Kessy pas là
Cet homme qui occupe un rang d’officier supérieur au sein de l’armée ivoirienne ne respecte donc pas le devoir de réserve auquel il est soumis. Les Procureurs de la République M. Adou Richard et le Procureur militaire Ange Kessy ne bougent pourtant pas face à cette dérive de ce soldat qui poussera le bouchon plus loin.
Selon les dires de Bonaventure Kalou (cet homme réclamé par la CPI pour avoir commis des crimes de masse pendant la crise ivoirienne, ndlr) lui a proféré des menaces à peine voilées en lui demandant de se retirer de la course à ces élections locales. Des méthodes de voyous d’un soldat incontrôlable que n’ont pas le droit de laisser impunies les deux procureurs Adou Richard et Ange Kessy.
Bonaventure Kalou, éberlué face à l’incroyable tentative d’intimidation de Koné Zakaria, a porté l’affaire à la connaissance du public par une publication sur Facebook. « Chaque ivoirien est libre de ses choix politiques, mais ce monsieur (koné zakaria ) m’a demandé par deux fois devant témoin de me retirer de la course aux municipales à Vavoua en proférant des menaces voilées », dit-il dans sur son mur avant de rajouter : « Il apporte en sa qualité d’ancien com zone et de colonel de l’armée de Côte d’Ivoire un soutien sans faille à mon adversaire. Voilà ceux à quoi on est réduit, s’il m’arrivait un désagrément ne cherchez pas loin … »
Contrairement aux deux personnalités chargées de faire respecter l’ordre en Côte d’Ivoire, la population de Vavoua est sortie pour dire non aux intimidations et menaces de Koné Zakaria dans leur région. Plusieurs manifestants ont protesté pacifiquement contre cette façon peu recommandable de faire de Koné Zakaria et ses mandants.
Après Fabrice Sawegnon, la justice ignore l’affaire Koné Zakaria
Malgré cette affirmation de l’ancien footballeur, accompagnée d’une vidéo de Koné Zakaria en campagne, Adou Richard et Ange Kessy continuent de rester muets. Le silence troublant de ces Procureurs rappelle le dossier Fabrice Sawegnon, un autre protégé d’Alassane Ouattara, candidat aux élections locales au Plateau qui a menacé d’abattre M. Éric Meresso Yao d’un pistolet en présence de sa fille âgée à l’époque des faits de 5 ans pour une banale affaire d’un accrochage entre deux véhicules dans un embouteillage.
Dans ces deux affaires, aucune de ces deux autorités n’a levé le petit doigt pour faire respecter l’ordre constitutionnel qui s’impose à tous les citoyens.