Le vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex mouvance présidentielle), Charles Konan Banny, a expliqué jeudi à Yamoussoukro (capitale politique ivoirienne), aux militants, que les élections couplées du 13 octobre, sont les « préparatifs » du scrutin présidentiel prévu en 2020, à la clôture de la campagne d’un candidat de son parti.
Konan Banny appelle à des élections apaisées
« Tout ce qui se passe, ce sont les préparatifs du combat qui s’annonce en 2020 » a affirmé M. Banny, face aux militants du PDCI venus soutenir leur candidat aux élections municipales.
L’ex-président de la Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR), a souhaité que les élections présidentielles à venir soient « pacifiques ».
Il a motivé les partisans à voter les candidats du PDCI, pour que le parti puisse avoir plus de conseillers municipaux et régionaux, à l’issue de ce scrutin.
L’ancien ministre a expliqué aux militants du PDCI que le contexte dans lequel se déroule ces élections couplées du 13 octobre, est « éminemment politique ».
« La victoire du PDCI est la seule qui est porteuse de paix pour l’avenir de la Côte d’Ivoire » a insisté le vice-président, ajoutant que le pays en a besoin « pour continuer sa marche vers le développement ».
Ces élections municipales et régionales interviennent dans un contexte de tensions politiques d’une part entre anciens alliés au sein de la mouvance présidentielle et d’autre part au sein du Rassemblement des républicains (RDR), le parti présidentiel.
Le PDCI est traversé par de vives dissensions depuis qu’il a décidé de se retirer du parti unifié RHDP-devant regrouper les formations politiques de la majorité présidentielle-un projet politique porté par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
En plus des procédures judiciaires qui se succèdent à son encontre, le parti est écartelé entre des cadres favorables à cette décision et d’autres qui s’y opposent.
Ces derniers estiment que le parti unifié, en plus d’être « une chance » pour le parti, « va garantir la stabilité » de la Côte d’ Ivoire. Tandis que pour les premiers, l’adhésion au parti unifié signifierait « la mort » du PDCI