Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, pouvoir), a exprimé lundi soir son indignation, quelques heures après les déclarations de Maurice Kamto, qui a revendiqué la victoire, au lendemain de l’élection présidentielle, lors d’un point de presse.
Le RDPC mécontent de la déclaration de Kamto
« Nous exprimons notre étonnement, notre indignation et notre préoccupation face à ces déclarations irresponsables, séditieuses et sans fondement », a réagi Jean Nkuete, secrétaire général du comité central du RDPC.
Le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a revendiqué quelques heures plus tôt sa victoire à l’issue de l’élection à un tour et invité le président sortant, Paul Biya à une « transmission pacifique du pouvoir afin de mettre (le pays) à l’abri d’une crise postélectorale. »
Dimanche soir, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a appelé au « respect scrupuleux des lois » et mis en garde les candidats: « toute forme de remise en cause du verdict des urnes, en dehors des voies légales, ne sera pas tolérée », car « personne n’a le droit de se substituer » au Conseil constitutionnel, seul habilité à proclamer les résultats.
« De tels comportements relèvent de l’immaturité et de la fébrilité politiques », a ajouté M. Nkuete, soutenant qu’ils « traduisent un mépris du jeu démocratique et des institutions. »
Le secrétaire général du comité central du RDPC a invité les Camerounais à « demeurer sereins dans l’attente des résultats du scrutin, à vaquer tranquillement à leurs occupations et à ne céder à aucune provocation. »
Plus de six millions d’électeurs étaient appelés à élire le nouveau président parmi huit candidats en lice, dont le chef de l’Etat, M. Biya (85 ans) qui brique un septième mandat.
Les résultats devraient être connus au plus tard le 22 octobre, soit 15 jours après le vote.