L’opposant camerounais Maurice Kamto s’est déclaré lundi à Yaoundé vainqueur de l’élection présidentielle tenue dimanche et a réclamé une « transmission pacifique du pouvoir » avec le chef de l’Etat sortant Paul Biya, lors d’une conférence de presse.
Maurice Kamto nouveau président du Cameroun?
« J’ai reçu mission de tirer le penalty historique. Je l’ai tiré ; le but a été marqué », a déclaré lundi Kamto, au siège de son parti, ovationné par une cinquantaine de militants.
Plus de six millions d’électeurs repartis dans 24.988 bureaux de vote étaient appelés à élire le nouveau président, parmi les huit candidats en lice dont le président sortant, Paul Biya (85ans).
Estimant avoir « reçu un mandat clair », qu’il « entend défendre fermement », le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a invité M. Biya à organiser les conditions d’une transmission pacifique du pouvoir afin de mettre (le pays) à l’abri d’une crise postélectorale. »
Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji, a appelé au « respect scrupuleux des lois », car « personne n’a le droit de se substituer » au Conseil constitutionnel, seul habilité à proclamer les résultats.
Le scrutin à un seul tour s’est déroulé dans un contexte sécuritaire marqué par les assauts répétés de la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord et un conflit armé dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du pays.